C’est avec une immense tristesse que nous avons appris la disparition de François Godard.

Sur une période couvrant près de 30 ans, François a inlassablement documenté les mutations de la Petite Ceinture: les trains de découverte, les chantiers participatifs, l’ouverture des promenades... Quel que soit l'évènement, quel que soit le combat, il était là caméra au poing pour le couvrir et le raconter.

Ses nombreux films témoignent de la passion qui l’animait et de sa connaissance à la fois encyclopédique et profondément personnelle de la ligne. La Petite Ceinture, « chemin vert/chemin de fer », n’était pour lui pas morte, ou abandonnée, car il savait mieux que personne toute la vie qu’elle abrite, celle de ses jardiniers, habitants, graffeurs, associatifs, et savait donner voix à cette vie en images.

Nous avions consacré un portrait à François l’an dernier dans Le Ballast. Quand on lui avait demandé de se présenter face caméra, il nous avait répondu : « François, comme Truffaut, Godard, comme Jean-Luc ». Il était comme ça : facétieux, franc, sans filtre, comme les cigarettes qu’il roulait. On voit dans ses films, l’héritage qu’il laisse à tous les amateurs de la Petite Ceinture, des reflets de cette profonde humanité.

Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches.

La Petite Ceinture, et notre association, perdent un ami.

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Participation à la saison 2 d’« Embellir votre quartier »